Aire de la Baie – PLOMB (50)

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Livraison 2004
Maîtrise d’ouvrage Etat
Programme aire de repos (sans commerces)
Maîtrise d’œuvre NR Conseil ingénieurs (mandataire), Jean-Marc Viste architecte (bâtiments), Laure Planchais paysagiste concepteur, Agnès Sourisseau paysagiste concepteur (mires métalliques)
Superficie 18 ha
Montant 3 000 000 € HT
Ratio 17 € HT/m²

Le site est implanté en limite d’un plateau et de la vallée du ruisseau de Saultbesnon. Dans ce secteur, l’autoroute a une altitude comprise entre 3 et 12 m au-dessous du terrain naturel. La vallée et les rebords du plateau offrent un second plan boisé qui cadre la vue sur la baie du Mont Saint-Michel. La nécessité de réutiliser 80 000 m3 de remblais issus de la construction de l’autoroute implique de créer deux assises en relation avec le plateau.
Sur la partie Est, est développé un belvédère avec vue sur le Mont Saint-Michel. Il s’appuie sur la direction de la structure de la passerelle à mettre en place. Cette direction rejoint au Sud-Est un parcours pédestre et au Nord-Ouest un chemin qui traverse le ruisseau de Saultbesnon.
Sur la partie Ouest, la plateforme développe un belvédère sur l’autoroute exploitant toute la longueur du site. L’axe de la passerelle forme une limite à la circulation des véhicules venant valoriser et sécuriser les usages piétons sur la majeure partie du site. Les bâtiments sanitaires, de petite taille, accompagnent cet axe. Des plantations de chênes en mail soulignent les grandes directions du site. Une trame arborée “domestique” inspirée des vergers et du bocage contribue à retisser des liens avec le paysage agricole alentour.
L’insertion des stationnements dans les structures arborées du site permet non seulement de limiter leur impact visuel mais aussi d’améliorer le confort des usagers (ombrage, isolement).

Retour d’expérience (dernier passage 2009)

  • Les banquettes enherbées engravées dans les pelouses, mis en service trop tôt ont été supprimées et remplacés par du mobilier de pique-nique standard.
  • Le glacis enherbé sur l’aire au sud qui devait se fondre avec la campagne autour a été recouvert de bâche plastique plantée de spirées roses … avec comme argument des enjeux d’entretien ! Si on avait laissé les vaches du voisin venir tondre le glacis qui est protégé sur sa crête par un grillage intégré dans une haie vive c’était pourtant gratuit !
  • L’affreuse borne de la liberté rose qui avait été posée bien que n’ayant rien à faire là puisque ni l’autoroute ni l’aire n’existaient lors du débarquement a fini par être vandalisée… à mon plus grand soulagement. Je lui doit néanmoins d’avoir découvert un pan méconnu de mon histoire familiale. Néanmoins, je n’aime ni les contresens historiques ni les ouvrages d’esthétique douteuse réalisé par un sculpteur dont les principaux chefs-d’œuvre sont un buste de Mussolini et un de Pétain. L’histoire a parfois des revirements singuliers.
    • Les tuteurs des arbres n’ont pas été enlevés.